Accueil » Les addictions » Autres substances

Plus confidentielles mais tout aussi dangereuses

aide à l'arrêt du tabac en entreprise OFT Conseil

Cocaïne, héroïne, méthamphétamineecstasy mais aussi benzodiazépine, la liste est longue. Petit tour d’horizon non exhaustif des drogues et de leurs effets.

Extraite de la feuille de coca, la cocaïne se présente sous deux formes, toutes deux très toxiques :

  • une poudre blanche, généralement « sniffée » (c’est le « trait », la « ligne » ou le « rail »de coke) mais qui peut également être injectée ;
  • une forme solide (« caillou »), très concentrée et généralement fumée (la cocaïne base, « freebase » ou « crack »).

Puissant stimulant du système nerveux central, la cocaïne provoque une forte euphorie appelée « flash », un sentiment de puissance intellectuelle et physique (voire sexuelle) qui provoque une désinhibition, une indifférence à la douleur, à la fatigue et à la faim, et dans certains cas, des hallucination et un délire. Ces effets, de courte durée, sont suivies d’une « descente » qui provoque anxiété et état dépressif.

Les principaux effets à court terme :

  • augmentation voire troubles du rythme cardiaque ;
  • augmentation de la pression sanguine (hypertension) et de la respiration ;
  • hyperthermie ;
  • crampes, tremblements, spasmes, crise d’épilepsie, attaque de panique.

Les effets à long terme :

  • un syndrome de « craving » très fort qui peut subsister longtemps après l’arrêt de toute consommation (avec des risques importants de rechute) ;
  • des dommages sur le cerveau ;
  • des troubles cardiaques ou respiratoires
  • graves ;
  • d’importants troubles psychiatriques (dépression, paranoïa, psychose, états délirants…) ;
  • l’épuisement du corps.

L’héroïne est fabriquée à partir de la morphine, elle-même extraite du pavot blanc (ou pavot à opium). La tolérance à l’héroïne est importante, et son usage chronique (par « sniff », injection ou inhalation) entraîne une très forte dépendance physique.

Les effets recherchés chez les utilisateurs sont une « montée » plus ou moins rapide et puissante selon les modes d’administration et le produit, puis une sensation de calme, d’apaisement, de diminution de l’angoisse et de l’anxiété.

Outre la très forte dépendance physique et psychique induite, la consommation à long terme d’héroïne provoque :

  • un état d’affaiblissement général ;
  • des troubles de l’humeur ;
  • des troubles anxieux :
  • une apathie ;
  • des problèmes cutanés ;
  • problèmes dentaires ;
  • un isolement ;
  • la précarité ;
  • et bien sûr l’overdose toujours possible et les forts risques infectieux dus au partage du matériel d’injection ou de sniff.

La dépendance à l’héroïne peut être traitée par des médicaments de substitution (les opioïdes synthétiques) : méthadone ou buprénorphine (Subutex).

L’ecstasy ou MDMA est une amphétamine. Elle agit en entraînant dans le cerveau une libération plus importante qu’à l’accoutumée de certains neurotransmetteurs : la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline.

Plutôt d’usage festif, elle procure désinhibition, sensation d’énergie et de forme, un effet coupe-faim, de fortes sensations de bien-être, d’euphorie et de bonheur intense, une sensation d’empathie, l’exacerbation des sens, des sensations de stimulation et de relaxation simultanées.

Les risques immédiats :

  • accidents graves rares mais possibles : décès par hyperthermie, arythmies cardiaques ;
  • hépatite fulminante, trouble grave de la coagulation, insuffisance rénale ;
  • troubles neuropsychiatriques (angoisse, hallucinations, paranoïa, risque suicidaire) et pertes de connaissance ;

Les risques liés à un usage plus fréquent : irritabilité, amaigrissement, troubles cognitifs (mémoire, attention, concentration, prise de décision), dépression, lésions de cellules nerveuses.

Prescrits et utilisés avec discernement, les médicaments psychoactifs permettent d’atténuer ou de faire disparaître un trouble ou une souffrance psychique tel que l’anxiété, la dépression, ou encore les troubles du sommeil. Il s’agit notamment :

  • des tranquillisants (ou anxiolytiques), notamment la famille des benzodiazépines ;
  • des somnifères (ou hypnotiques) ;
  • des neuroleptiques (ou antipsychotiques) ;
  • des antidépresseurs ;
  • des thymorégulateurs (régulateurs de l’humeur);
  • des analgésiques et antalgiques (antidouleur), notamment les opiacés.

Ces médicaments peuvent faire l’objet d’un mésusage (c’est-à-dire non conforme à la prescription médicale ou pris en dehors de toute prescription ou au-delà des doses prescrites).

Les risques de dépendance (avec syndrome de tolérance et de sevrage) sont alors présents. Les effets indésirables de ces médicaments (pour certains d’entre eux baisse de la vigilance, somnolence, diminution des réflexes) peuvent être lourds de conséquences, notamment dans le cas de conduite de véhicules ou de manipulation de machines.

Attention également à l’association de médicaments psychoactifs aux substances licites ou illicites ! Les interactions peuvent être dangereuses et le mélange avec l’alcool, notamment, potentialise les effets des substances.

Les NSD, aussi appelées research chemicals ou designer drugs, sont des dérivés moléculaires de drogues classiques (ecstasy, amphétamines, cocaïne, cannabis, etc.) et en imitent les effets. Bénéficiant d’un vide juridique total (leurs formules chimiques échappent à la classifications des substances illicites), de prix très abordables et d’une diffusion libre et pléthorique grâce au Web, leur popularité affolent les spécialistes. 350 drogues de synthèse étaient répertoriées en 2014. Le risque d’overdose est réel avec ces nouveaux produits, vendus « en gros » sur Internet à des prix défiant toute concurrence et sans indication véritable de dosage, surtout auprès des jeunes.